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Décryptage de l’alliance Al-Qaïda/Daech

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des éléments d'AQPA, Al-Qaïda dans la péninsule arabique. (Photo d'archives)

Leurs débandades consécutives face aux mouvements de résistance populaire ont fait comprendre aux décideurs d’al-Qaïda que pour reprendre le poil de la bête, n’ont d’autre issue que de laisser de côté, ne serait-ce que temporairement, les désaccords avec l’ancien rival, Daech et d’agir ensemble.    

Dans l’une de ses dernières positions envers  de nouveaux agissements d’Al-Qaïda dans la région, notamment la nouvelle tentative de duper les survivants de Daech, The Guardian présente un aperçu de nouvelles menaces éventuelles de Daech dans les mois à venir :

« La campagne de recrutement a commencé l'été dernier, avant même que Daech n'ait perdu ses derniers bastions, ce qui explique l'importance qu'accorde Al-Qaïda au fait d'absorber les éléments et les ressources de ses rivaux ». Or, Al-Qaïda est passé à l’acte dans le but de sauver Daech en déclin, avant même que celui-ci ne soit chassé de ses derniers nids dans la région. Al-Qaïda a tenté d'absorber les extrémistes de Daech, tandis que le «califat» de Daech s'effondre au milieu de lourdes pertes humaines, matérielles, territoriales et de prestige. »

Pour ce qui est des agissements de différentes branches d’Al-Qaïda dans la région, le quotidien anglais en mentionne les filiations qui ont déjà établi un lien avec les Daechistes :

« Un tel effort a été lancé par les membres d’une branche d’Al-Qaïda en Algérie en août 2017. Dix paramilitaires qui avaient été affiliés à une petite filiale de Daech dans le pays ont changé d'allégeance après des débats avec leurs idéologues. En même temps, une seconde branche a été lancée en Syrie en septembre dernier. Dans la région sahélienne de l'Afrique du Nord, des hauts responsables d'Al-Qaïda auraient tendu la main au commandant extrémiste, dont les hommes auraient tendu une embuscade et tué quatre forces spéciales américaines au Niger en octobre. En Afghanistan, un groupe d'éléments de Daech dans la province centrale reculée, mais stratégiquement importante de Ghor ont échoué face aux talibans. »

« Dans une telle circonstance, certains analystes occidentaux prétendent qu'Al-QaÏda veut maintenant tirer parti de son vaste réseau de groupes et de factions alliés, dont Daech, à travers le monde pour lancer de nouvelles attaques contre l'Occident et maintenir son rôle d'avant-garde parmi les extrémistes », écrit l’auteur de l’article.

Selon The Guardian, « les affiliés, autrefois connus sous le nom de «gouvernorats du califat», peuvent également offrir un refuge aux éléments fuyant l'Irak et la Syrie, craignent les autorités. La loyauté de ceux qui sont passés d'Al-Qaïda à Daech et d'autres paramilitaires n'appartenant pas à Al-Qaïda est un indicateur clé de la résilience de Daech et cela après l'échec de sa tentative  de construire une nouvelle puissance territoriale.

Le quotidien anglais fait également une allusion à la filiation de Daech au Yémen « qui a lutté pour s'établir, en partie à cause de la domination d'Al-Qaïda sur place ». Il y a un an, les responsables américains ont déclaré que les deux groupes coopéraient au Yémen « sur le plan tactique pour repousser leurs ennemis domestiques communs ». Plus récemment, les factions de Daech ont quand même été absorbées par al-Qaïda. Daech a gagné de vastes sommes à cause du pillage, de l'extorsion et de la fiscalité dans les territoires qu'il contrôlait en Irak et en Syrie entre 2014 et 2017, mais il y avait de plus en plus de signes de la perte de ses ressources financières à la suite de l'effondrement de son califat ».

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV